Saint-Romain-en-Gal (69), pont antique nord

vue du site en rive droite, en amont du pont actuel, lors des basses eaux de 1938.

Étude du lot de sabot

     L'étude a porté sur un lot composé de 33 sabots. Ce lot rassemble 27 sabots à quatre branches de code typologique IV A 3 a et de 6 sabots de code typologique III A 2 a.

Ces sabots ont été trouvés au cours de l'été 1974 lors d'un dragage du fond du Rhône devant le site archéologique de Saint-Romain-en-Gal.

L'étude fut difficile car les sabots présentent une gangue de concrétion très importante, interdisant dans certains cas d'apprécier leurs différentes mensurations. Afin d'établir une éventuelle chronologie, il a donc fallu essayer de diviser le lot en plusieurs groupes. Ce partage a été réalisé par comparaison de l'aspect général du sabot permettant d'établir 4 groupes.

     Le sabot le plus représenté (environ 79%) est un sabot en fer forgé pesant 30,9 Kg d'une hauteur de 93 cm à quatre branches larges de 10 cm à la base et de 6 cm à l'extrémité.

Les branches sont soudées par forgeage sur une culasse de forme pyramidale ayant pour base 9 cm de côté et haute de 29 cm. Les branches possèdent chacune 2 trous de manière à armer l'extrémité inférieure du pieu à l'aide de 8 clous en fer forgé sabot inventorié sous le numéro 69 SRG 0038.

     L'étude détaillée porte sur l'ensemble des sabots de type IV A 3 a et des sabots de type III A 2 a (fig. 144 à 150).

     Les 4 groupes de sabots ayant des caractéristiques différentes peuvent être considérés comme groupes de référence en vue d'une future étude archéologique. Par contre il n'est pas possible dans cette étude, de proposer une chronologie absolue.

Essais de datation des sabots :

Les datations sont à prendre avec grande prudence. Ce sont des datations proposées par rapport à l'étude faite sur l'ensemble des armatures du corpus général.

Conclusion

     Pour la présentation des conclusions archéologiques à tirer de ce lot de 27 sabots, 4 sabots ont été sélectionnés afin de couvrir toutes les formes découvertes. Les résultats seront présentés individuellement. Aucune chronologie absolue n'a pu être observé pour le moment. Pour cette raison, seules leurs caractéristiques pourront être présentées. Quant à l'interprétation, il ne semble pas possible d'en proposer une, étant donné qu'aucune opération archéologique n'a été réalisée à ce jour. Les hypothèses retenues peuvent tendre aussi bien vers un quai, un port, un pont ou une association de ces différentes structures.

69 SRG 0011 : sabot en fer forgé de type III A 2 a d'une hauteur de 77 cm à trois branches concaves larges de 11 cm à la base et de 15 cm à l'extrémité. Les branches sont soudées sur une culasse de section carrée. Chacune des branches possède 3 trous de manière à armer l'extrémité inférieure du pieu au moyen de 9 clous. Ce sabot est typique de la forme interprétée comme gallo-romaine par GRENIER, 1934.

69 SRG 0020 : sabot en fer forgé de type III A 2 a pesant 36,1 Kg, d'une hauteur de 78 cm à trois branches plates constituées de 3 morceaux dans leur largeur. Les branches sont soudées sur une culasse de section ronde. Chacune des branches possède 3 trous de manière à armer l'extrémité inférieure du pieu au moyen de 9 clous. Ce sabot est typique de la forme interprétée comme gallo-romaine par GRENIER, 1934.

69 SRG 0025 : sabot en fer forgé de type IV A 3 a pesant 16,1 Kg, d'une hauteur de 82 cm à quatre branches en spatule larges de 7 cm à la base et de 10 cm à l'extrémité. Les branches sont soudées sur une culasse de forme pyramidale ayant pour base 6,5 cm de côté et haute de 20 cm. Deux branches possèdent 3 trous et les deux autres ne possèdent que 2 trous de manière à armer l'extrémité inférieure du pieu au moyen de 10 clous.

69 SRG 0038 : sabot en fer forgé de type IV A 3 a pesant 30,9 Kg, d'une hauteur de 93 cm à quatre branches larges de 10 cm à la base et de 6 cm à l'extrémité. Les branches sont soudées sur une culasse de forme pyramidale ayant pour base 8 x 8,5 cm de côté et haute de 29 cm. Chacune des branches possède 2 trous de manière à armer l'extrémité inférieure du pieu au moyen de 8 clous.

     Sans vouloir l'affirmer, le groupe 1 est plus récent que le groupe 2 et il ne fait sans doute pas partie du même ouvrage. Il y a un sabot en particulier, le n° 69 SRG 0020, qui mériterait une restauration car il est le seul sabot de ce type en France à être encore entier.

1ère RAFBARS, Laurence Brissaud 1/4

1ère RAFBARS, Laurence Brissaud 2/4

1ère RAFBARS, Laurence Brissaud 3/4

1ère RAFBARS, Laurence Brissaud 4/4