Angers (49), pont de Verdun
Données historiques
Si le franchissement de la Maine à Angers s'est probablement toujours effectué à l'emplacement actuel du pont de Verdun, il est très difficile d'en connaître la date de sa première construction. Ne pouvant pas se fier aux vestiges de l'élévation actuelle, il faudra peut-être dénouer l'histoire de ce pont à travers ses fondations. Ce pont ayant une architecture en arcs à bandeaux bloqués avec des arches en plein cintre et des piles avec avants et arrières becs triangulaires, appartient à l'un des types les plus répandus depuis l'époque Gallo-Romaine jusqu'au XIXème siècle.
La première mention d'un pont à Angers remonte au VIème siècle : Grégoire de Tours dans son Histoire des Francs narre un épisode guerrier contre les Bretons. Il précise que l'armée "se dirigea vers la ville d'Angers pour trouver un pont sur le Fleuve de la Maine". Il est probablement construit en bois à cette époque car il faudra attendre près de 5 siècles pour voir mentionner une pile construite en pierre. C'est le comte Foulque Nerra qui entre 1028 et 1039 construisit ces piles. Avec la construction de ces piles en pierre, des moulins pendus et des pêcheries viendront prendre place sur le pont. Au XIIème siècle, le pont prend des allures de pont-rue du fait de l'établissement de nombreuses échoppes et de maisons.
La propriété de ce pont passera successivement entre plusieurs mains. Il passera de l'abbaye du Ronceray à l'hôpital Saint-Jean et à un bourgeois, Guillaume Fremière. Il sera acheté par le conseil de la ville en 1542.
Une importante crue en 1651 emporte avec elle non seulement une partie du pont mais aussi 32 maisons. La reconstruction du pont durera jusqu'en 1710.
Le pont du Centre, ainsi nommé en 1848 après sa reconstruction, est de nouveau rebaptisé sous le nom de pont de Verdun en 1916. Il se trouvera déclassé en 1938 par la faiblesse que pouvaient avoir certaines piles. En 1944, deux arches furent dynamitées par les Allemands. En 1945 et 1947 elles sont reconstruites et l'on enlèvera les débris restant dans la Maine et arasera les maçonneries de piles restantes. Des consolidations de piles furent entreprises en 1966, 1975 et 1980.
Tous ces travaux apportèrent la disparition de pieux et diverses structures sans aucune observation archéologique.
En 1989, suite à une inspection détaillée du pont, la D.D.E. décide d'entreprendre une nouvelle campagne de renforcement des fondations. Les nouvelles consolidations seront menées jusqu'en 1992. Elles auront pour effet la destruction complète des derniers vestiges restant entre les piles lors de l'établissement d'un radier général. Il est à noter que le projet de consolidation des piles du pont ne fut pas porté à la connaissance de la Direction Régionale des Antiquités des Pays-de-la-Loire. C'est seulement à la suite du début des travaux, en juin 1990, que la personne chargée des dossiers d'Angers, pris contact avec la D.D.E. pour prévoir les modalités d'un sauvetage archéologique. Le responsable de la Subdivision Navigation à la D.D.E. décide qu'après l'installation du batardeau et pompage de l'eau, un sauvetage urgent pourra être entrepris. Il consistera à relever les structures existantes et à un prélèvement des pieux.
Cependant, au mois de juillet 1990, les travaux avaient déjà changé d'orientation. Une pelle mécanique était en train de terrasser dans l'eau. Le responsable de la D.D.E s'expliqua devant ce fait : "compte tenu du retard d'environ un mois déjà pris par les travaux, le batardeau sera plus étroit que prévu et l'essentiel des terrassements seront effectués avant le battage des palplanches." Aucune possibilité ne semblait offerte pour réaliser un travail de sauvetage convenable. Après une vive prise en main du dossier par l'adjoint du Directeur des Antiquités, il fut décidé l'arrêt des travaux pendant une seule et unique journée afin de pouvoir réaliser un sauvetage d'urgence accéléré. Seuls les pieux émergents entre les piles 2 et 4 devant disparaître lors des travaux font l'objet d'un relevé et d'un prélèvement.
En 1991, des moyens plus importants furent mis en œuvre. Il s'agissait de relever les structures visibles qui devaient disparaître lors des aménagements préparatoires pour les travaux de 1992. C'est cette intervention qui a fait l'objet des principaux travaux sur les deux premières piles (COMTE. 1992).
Données archéologiques
Un relevé a été réalisé sur un ensemble composé d'environ 80 pieux présents sur la rive droite. Cette structure est repérée sur une distance de 200 mètres en amont des piles 5 et 7 du pont. Cette structure paraît être bien trop loin du pont pour lui donner une éventuelle fonction en relation directe avec le pont. Les hypothèses que l'on peut proposer sont soit un éventuel passage antérieur qui traversât la Maine en oblique (peut-être le passage Gallo-Romain tant recherché) ou des installations pour l'implantation d'un moulin à nef. Aucun des pieux n'a été extrait.
Intervention en 1990
Les pieux étudiés se trouvaient essentiellement à l'aval des piles 2 et 3 et émergeaient de l'eau. Ils sont aux nombres de 35 et ont fait l'objet d'un relevé aussi précis que possible et des prélèvements à des fins dendrochronologiques ont été réalisés. La totalité des pieux ou presque a pu être extrait du sol. Des pieux qui étaient totalement immergés ont aussi été arrachés par la pelle mécanique et ont été localisés approximativement, cela concerne notamment les pieux 0, 33, 34 et 35. Aucun échantillon n'a été réalisé sur les pieux 1, 18 à 30. Les pieux 31 et 32 n'ont pas été prélevés.
Les pieux ne paraissaient pas présenter d'organisation cohérente. Ils sont tous en chêne et au moins trois groupes écologiques ont pu être mis en évidence. Le premier groupe est composé de pieux d'une longueur d'environ 3 mètres, de section circulaire ayant pour diamètre 30 à 35 cm. Ils présentaient un équarrissage pointu à leur base sur 50 cm de longueur et possédaient chacun un sabot métallique à 4 branches. Le deuxième groupe est composé de pieux d'une longueur d'environ 150 cm, de section circulaire ne présentant aucun sabot métallique à leurs pointes. Le troisième groupe est caractérisé par quelques planches de bois d'un ancien batardeau de la reconstruction de 1846-1848, repéré en bordure de la base des piles du pont.
Une importante série de pieux a été datée de 1673[1]. Cette datation permet de proposer une interprétation de ces pieux en aval des piles 2 et 3 comme faisant partie des pilotis de soutènement des maisons F19, F20, F21 et F22. Ces maisons sont représentées sur un plan en 1799 par Demarie (AD Maine-et-Loire 1 L 905), Ingénieur des Ponts et Chaussées.
On arrive assez aisément à faire coïncider de l'emplacement des pieux relevés lors de la campagne 1990 avec le plan de 1799.
Intervention en 1991
Le type d'intervention réalisé pour la réfection du pont fut tout différent de ce qui était prévu au départ. En effet lors des travaux de 1990, il a été observé des affaissements supplémentaires du pont. Aucun terrassement ne pouvait avoir lieu avant pompage à l'intérieur du batardeau et injection de béton sous les piles de manière à leur donner une assise un peu plus solide. Le décaissement qui a été effectué est de l'ordre de 4 mètres par rapport à la surface des corsets de béton ceinturant chaque pile.
Étude portant sur les piles 5 à 7 du pont actuel.
Elle a consisté essentiellement à relever en plan et en coupe des anciennes piles notées piles 9 bis, 10 bis, 11 et 12.
La pile 12 est relativement bien parementée. Son remplissage est composé de schiste posé à plat. Elle reste la plus abîmée de toutes. Néanmoins sa fondation est des plus hétérogènes. L'arrière-bec qui été probablement rectangulaire à l'origine repose sur des pilots de 60 cm de hauteur.
La pile 11 est certainement contemporaine de la pile 12 et ses matériaux de construction sont identiques. La maçonnerie quant à elle, repose directement sur les pieux en y mêlant quelques pieux. Certains pieux traversent jusqu'à 5 assises. Les pieux mesurent en moyenne 2,60 mètres et sont de section rectangulaire. La fondation de la pile 10 bis a été noyée avant l'intervention archéologique entraînant une perte définitive d'information. Elle présente un arrière-bec triangulaire tout comme la pile 9 bis.
Un total de 180 pieux a pu être relevés. Seule la moitié des pieux a été prélevée. La plupart des pieux appartiennent bien souvent soit à un batardeau de pile soit à un aménagement annexe au pont. Les pieux numérotés de 110 à 114 appartiennent probablement à une pêcherie. Ces pieux avaient pour but de resserrer le passage entre les piles anciennes 11 et 12 pour attirer les poissons dans des nasses ou dans des filets.
Malgré les grandes difficultés qu'ont pu avoir les fouilleurs, les interventions concernant la pile 1 et 2 ont pu mettre en évidence l'existence de vestiges du XIème siècle appartenant aux piles du pont de Foulque Nerra.
Un total de 256 pieux a été relevé.
Les pieux en aval et en amont du pont appartiennent aux pieux de soutènement des maisons qui étaient placées en encorbellement sur le pont dès le XIIIème siècle. Sous les arches, en faisant bien entendu, abstraction des pieux présentant un alignement le long des piles qui ont pour fonction probable de maintenir les enrochements de protection des piles, le positionnement des pieux présente une certaine incohérence. Tous ces pieux sont en chêne et quelques-uns portent des encoches et des trous. Ils sont tout renforcés à leurs pointes d'un sabot métallique à 4 branches.
Les pieux numérotés 320, 369, 370, 379, 450, 451, font partie des grands travaux réalisés sur le pont pendant l'époque moderne.
Problématique de cette fouille
Outre tous les problèmes qui ont été soulevés précédemment, les travaux archéologiques effectués sur ce pont ont nécessité de la part des fouilleurs un stoïcisme exceptionnel, car les journées de travail très longues débordées souvent sur le week-end. En plus est venu s'ajouter les bruits perpétuels pendant les relevés, couvrant la voix, et surtout la très mauvaise perception par l'entreprise de l'intervention archéologique. Aucune possibilité ne s'offrait aux fouilleurs d'arrêter ne serait-ce que quelques minutes les deux pelles mécaniques qui ne manquaient pas d'aller très vite dans leur action, afin de prendre un peu de temps pour relever les structures. L'essentiel du mobilier fut retrouvé dans les déblais. Mais il est quand même réconfortant de voir, malgré les réparations et reconstructions effectuées tout au long des siècles, qu'il restait encore des vestiges. Il reste quand même à déterminer la fonction de chacun des pieux, ce qui sera très difficile à réaliser. Grâce aux datations dendrochronologiques et à l'étude des sabots de chaque pieu en possédant un, il sera peut-être possible de créer un lien entre les différents pieux et de les replacer dans leur contexte originel.
Étude du lot d'armatures
L'étude a porté sur un lot composé de 62 armatures. Ce lot rassemble 60 armatures à quatre branches dont au moins 46 de code typologique IV A 3 a, d'une armature de code typologique I A 2 et d'une lardoire de code typologique II A a.
La présence du bois avec l'armature a été d'une grande utilité pour les répartir entre eux en trois groupes.
Le premier groupe est composé de 22 armatures ayant un bois d'une section ronde. Le deuxième est composé de 23 armatures ayant un bois de section rectangulaire. Le troisième est composé de 17 armatures n'ayant pas de bois.
Après étude des caractères de chacun, il ne reste plus que 8 armatures dans le troisième groupe qui présentent quand même pour 7 d'entre elles des caractéristiques de sabots de pieux. Une seule dans ce groupe peut être une lardoire de palplanche par l'unique raison qu'elle est de type II[2].
L'armature la plus représentée (environ 46%) est en fer forgé, pesant 2,5 Kg d'une hauteur de 36 cm à quatre branches larges de 4 cm. Les branches sont soudées par forgeage sur une culasse de forme pyramidale ayant pour base 4 cm de côté et haute de 7 cm. Les branches possèdent chacune un trou de manière à armer l'extrémité inférieure du pieu à l'aide de quatre clous en fer forgé sabot inventorié sous le numéro 49 ANG 0011.
L'étude détaillée porte uniquement sur des armautres complètes de type IV.
L'étude souligne au moins 10 lots d'armatures ayant des caractères différents. Ils peuvent être considérés comme les lots pouvant servir de référence à l'étude archéologique afin d'essayer de localiser les endroits où le pont a subi des modifications, que ce soit des périodes de réfection ou de reconstruction. Par contre il n'est pas possible dans cette étude, de proposer une chronologie absolue.
Localisation des armatures dans l'ouvrage :
N'ayant pas pu avoir les plans dans leur entière totalité, il est difficile de localiser certaines armatures (les abréviations ARbec et AVbec, veulent dire ARrière bec et AVant bec).
Essai de datation des armatures :
Les datations sont à prendre avec grande prudence. Ce sont des datations proposées par rapport à l'étude faite sur l'ensemble des armatures du corpus général.
Conclusion
Pour la présentation des conclusions archéologiques à tirer de ce lot de 62 armatures, 10 ont été sélectionnées afin de couvrir toutes les formes découvertes. Les résultats seront présentés individuellement. Aucune chronologie absolue n'a pu être observé pour le moment, les datations dendrochronologiques n'étant pas encore toutes connues. Pour cela seules les caractéristiques matérielles être présentées, tout en gardant une interprétation individuelle.
Les armatures seront présentées par leur numéro d'inventaire.
49 ANG 0005 : sabot en fer forgé pesant environ 2,2 Kg, d'une hauteur de 36 cm à quatre branches larges de 3,5 cm. Les branches sont soudées sur une culasse de forme pyramidale ayant pour base 3,5 cm de côté et haute de 8 cm. Chacune des branches possède deux trous de manière à armer l'extrémité inférieure du pieu au moyen de clous. Ce sabot a été trouvé au niveau de la première pile, côté rive gauche du pont actuel. Il est possible qu'il fasse partie du batardeau de cette pile lors de sa fondation au XVIIème siècle.
49 ANG 0006 : lardoire en fer forgé pesant 2,5 Kg, d'une hauteur de 34 cm à quatre branches larges de 4 cm. Les branches sont soudées sur une culasse de forme pyramidale ayant pour base 4 cm de côté et haute de 7 cm. Deux branches possèdent deux trous et les deux autres ne possèdent qu'un seul trou de manière à armer l'extrémité inférieure du pieu au moyen de clous. Cette lardoire a été trouvée au niveau de l'arrière-bec de la deuxième pile, côté rive gauche du pont actuel. Il est tout à fait possible que cette armature fasse partie du batardeau de cette pile lors de sa fondation au XVIIème siècle.
49 ANG 0011 : idem 49 ANG 0006 par son interprétation sauf pour la localisation (troisième pile, côté rive droite du pont actuel).
49 ANG 0018 : sabot en fer forgé pesant 11 Kg, d'une hauteur de 75 cm à quatre branches dissymétriques larges de 5 cm pour trois des branches et une de 4,5 cm. Les branches sont soudées sur une culasse de forme pyramidale ayant pour base 6 par 7 cm de côté et haute de 20 cm. Chacune des branches possède trois trous de manière à armer l'extrémité inférieure du pieu au moyen de clous. Ce sabot a été trouvé en aval de la première pile côté rive gauche du pont actuel. Deux hypothèses sur la fonction du sabot peuvent être émises. La première est celle d'un pieu de fondation d'une pile du Moyen-Age. La deuxième est celle d'un pieu de soutènement d'une maison en encorbellement sur le pont.
49 ANG 0026 : sabot en fer forgé pesant 1,6 Kg, d'une hauteur de 41 cm à quatre branches dissymétriques, larges de 4,5 cm à la base et de 3 cm à l'extrémité supérieure. Les branches sont soudées sur une culasse de forme pyramidale ayant pour base 3,5 cm de côté et haute de 10 cm. Chacune des branches possède trois trous de manière à armer l'extrémité inférieure du pieu au moyen de clous.
49 ANG 0028 : sabot en fer forgé pesant 1,5 Kg, d'une hauteur de 33 cm à quatre branches larges de 3 cm. Les branches sont soudées sur une culasse de forme pyramidale ayant pour base 2,5 par 3 cm de côté et haute de 9 cm. Chacune des branches possède trois trous de manière à armer l'extrémité inférieure du pieu au moyen de clous.
49 ANG 0041 : armature pesant 1,6 Kg, d'une hauteur de 30 cm. De forme conique enveloppant l'armature a été réalisée dans une tôle d'acier épaisse de 3 mm. Elle possède quatre trous de fixation. Elle a été trouvée au niveau de l'avant-bec de la troisième pile, côté rive droite du pont actuel. Aucune interprétation n'est possible pour le moment.
49 ANG 0043 : lardoire en fer forgé pesant 2 Kg, d'une hauteur de 37 cm à deux branches larges de 7 cm à la base et de 3 cm à l'extrémité supérieure. Les branches sont soudées sur une culasse de forme pyramidale ayant pour base 2,5 par 3,5 cm de côté et haute de 5,5 cm. Chacune des branches possède deux trous de manière à armer l'extrémité inférieure du pieu au moyen de clous. Cette armature a été trouvée au niveau de la première pile, côté rive gauche du pont actuel. Elle a très certainement été employée lors de la fondation du batardeau de la pile construite au XIXème siècle.
49 ANG 0047 : sabot en fer forgé pesant 5 Kg, d'une hauteur de 39 cm à quatre branches larges de 5,5 cm à la base et de 3,5 cm à l'extrémité supérieure. Les branches sont soudées sur une culasse de forme pyramidale ayant pour base 4 cm de côté et haute de 12 cm. Chacune des branches possède trois trous de manière à armer l'extrémité inférieure du pieu au moyen de clous.
49 ANG 0050 : sabot en fer forgé pesant 0,8 Kg, d'une hauteur de 22 cm à quatre branches larges de 2,5 cm. Les branches sont soudées sur une culasse de forme pyramidale ayant pour base 4,5 cm de côté et haute de 11 cm. Chacune des branches possède deux trous de manière à armer l'extrémité inférieure du pieu au moyen de clous. Ce sabot a été trouvé sous la deuxième arche, côté rive gauche du pont actuel. La fonction d'un sabot de cette taille là n'est pas envisageable en contexte de fondation de pile de pont. Son attribution à un système de pêcherie médiévale est plus appropriée.
Dans l'ensemble, les armatures trouvées en proche périphérie peuvent être interprétées comme faisant partie soit des batardeaux construits à différentes époques pour intervenir sur des piles, soit à des fondations proprement dites. Les armatures placées en amont et en aval des avants et arrières becs des piles font probablement partie de constructions en relation directe avec le pont, comme par exemple les maisons qui étaient bâties en encorbellement ou les moulins pendus. Les armatures se trouvant en retrait, en amont et en aval du pont, peuvent être considérées comme appartenant soit à d'anciens ouvrages, provisoires ou non, soit à des éléments appartenant à des moulins à nef ou à des pêcheries. Les armatures se trouvant sous les arches peuvent être rattachées à une pêcherie ou encore à des pieux de soutènement des cintres lors de la construction d'arche. Inutile de préciser ici qu'une archéologie du pont est très difficile à interpréter ainsi qu'à entreprendre.
[1] Travaux effectués par le laboratoire de Chrono-Écologie, E.R. 35 du C.R.A.-C.N.R.S., UFR des Sciences et Techniques, 16 route de Gray, 25030 Besançon cedex.
[2] Attention dans ce cas il ne faut pas interpréter aveuglément car il existe un sabot pour pieu de type II à Châtel-sur-Moselle (88 CSM 0001) dans le département des Vosges, mais celui ci a ses 2 branches concaves et non pas plates comme ici.